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il 2015 La réforme des rythmes scolaires: Mais qui veut le beurre et l'argent du beurre ?...

Le Canard de Montjoire - Avril 2015

Depuis maintenant 2 ans, la communauté de communes demande à la mairie de Montjoire, comme aux autres communes de la C3G, de reverser les aides qu'elle perçoit de l’État au titre du financement de la réforme des rythmes scolaires, qu'elle organise sur tout le territoire.

Le maire de Montjoire s'y est vigoureusement opposé début 2014 en prenant une délibération en conseil municipal qui n'accordait à la C3G que le reversement d'une partie des sommes perçues.

Le 5 décembre 2014 a eu lieu à Gragnague une commission "finance" devant statuer sur la rétrocession du fonds d'amorçage versé aux communes. Notre maire a maintenu sa position  face au président de la commission qui a alors menacé de remettre en question cette compétence intercommunale  pour l'ensemble des communes du territoire.

Qui a tort , qui a raison ? Essayons d'y voir plus clair !

 

Une réforme et un financement

La réforme a été mise en place en septembre 2013, avec la possibilité d'un report d'un an. Le fonds associé à cette mesure était initialement destiné à inciter les communes à adopter la réforme dès la première année en bénéficiant d'une dotation de 90€ par élève, (50€ plus une majoration de 40€ si les communes étaient éligibles à la DSU/DSR). La deuxième année, les communes ayant adopté la réforme en 2013 pouvaient toucher une dotation de 45€/élève, tandis que les autres communes ne bénéficiaient d'aucunes aides.

Mais dès octobre 2013, le dispositif de financement a été revu: la dotation de 50€ (ou 90€) est reconduite en 2014 pour les communes ayant appliqué la réforme dès 2013, et elle bénéficie également aux communes mettant en place la réforme en septembre 2014.

L'année suivante, le législateur va encore plus loin: en octobre 2014, il reconduit le dispositif pour toutes les communes sur 2015/2016, puis en novembre il déclare la pérennisation du fonds d'amorçage qui devient alors le fonds de soutien aux communes.

Le fonds créé doit permettre d'inciter et aider les communes à mettre en œuvre la réforme, à organiser des activités périscolaires en assurant la prise en charge des élèves au minimum jusqu'à l'heure actuelle de fin de la classe (16h30 dans la plupart des écoles). Il est destiné à amorcer la mise en œuvre de la réforme en aidant les communes à redéployer et enrichir les activités existantes.

Bien qu'attribué directement aux communes, les dotations peuvent être reversées aux collectivités organisant les activités périscolaires, mais celles-ci doivent également assurer la prise en charge des dépenses de fonctionnement des écoles (compétence "service des écoles").

  Courrier du DAEPS - 30 avril 2015

 

 

Services de la préfecture - 3 mars 2015
 

Une loi évolutive et des positions divergentes.

Le problème du bénéfice du financement se pose très tôt, notamment à l'assemblée nationale et au sénat. L'état reconnait la possibilité aux communes de reverser les fonds car il admet que les EPCI (communautés de communes) organisent souvent la compétence périscolaire; mais il le conditionne toujours à la double compétence, ou alors au bon vouloir des communes, comme l'indique Benoit Hamon au sénat le 21 mai 2014.

Mme Fioraso affirme en octobre 2014, également au sénat, que les établissements publics de coopération intercommunale détenteurs de la compétence « activités périscolaires », et qui doivent de ce fait en assurer le financement, auront le bénéfice du fonds d'amorçage. Nous notons que la loi n'a toujours pas été modifiée en ce sens.

 

Le maire de Montjoire se retranche derrière une prise de position du cabinet préfectoral en février 2014 indiquant que le reversement des fonds, conformément à la loi, ne doit pas se faire si la collectivité  ne possède pas les compétences requises (à savoir dans ce cas, la compétence service des écoles). Notre maire indique également que la demande de reversement à la C3G est injuste et inéquitable car les communes plus riches rendront moins d'argent que Montjoire.

La communauté de commune (C3G) indique à la mairie de Montjoire que les frais engendrés par l'organisation du périscolaires dans l'ensemble des communes du territoire sont intégralement supportés par l'intercommunalité. Le rôle de la C3G, en prenant cette compétence, est de mutualiser les coûts et de rendre ainsi moins élevé pour les familles le coût de la réforme. Si les charges étaient supportées par les communes, le coût par enfant serait certainement bien plus important.

 

Y a t-il une logique dans tout cela ?

L’État a décidé d'attribuer aux communes des aides pour participer au financement des coûts engendrés par la réforme. Si les communes ne prennent plus en charge ces coûts, c'est que ceux-ci sont reportés sur une autre collectivité. Il devient alors logique de transférer à cette nouvelle entité ces aides. Pouvons-nous alors conserver une partie de ces dotations, au titre de notre pauvreté ? Non plus, car cet argent est destiné au financement de la réforme.

Monsieur le maire, pensez vous sérieusement que nous pourrions demander et obtenir une subvention pour un chantier et après décider de ne plus faire les travaux ?

 

Pour finir, un peu de sagesse ?

Lors du conseil municipal du 16 décembre 2014, Monsieur le maire a indiqué que, même si la commune de Montjoire était parfaitement dans son droit,  les 2 délégués à la C3G, à savoir Mme Gousmar et lui-même ne feraient rien qui puisse fragiliser le bon fonctionnement des activités périscolaires ...  

La commune de Montjoire reversera donc à la C3G l'intégralité des aides perçues de l’État pour cette réforme sur les 2 dernières années. Et la menace intercommunale de remettre en cause l'organisation des activités périscolaires (qui sont rappelons-le non obligatoires !!) va se dissiper lentement, ... sans laisser de traces.

Le site de la mairie de Montjoire est désormais disponible sur tous les moteurs de recherche.  

 www.mairie-montjoire.fr  

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